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Articles sur cuisine

Un goût de Vietnam

Banh Mi

J'ai découvert le goût du Banh Mi dans une autre vie. En tout cas, c'est tellement loin dans mes souvenirs que c'est tout comme. J'avais été conquis par la fraicheur, les saveurs et les textures de ce sandwich vietnamien. Je n'ai aucune idée si c'était un sandwich fait de manière traditionnel car il a été confectionné bien loin de son pays d'origine.

Depuis, j'en ai mangé de bons et de moins bons. Malheureusement, les bons sont plutôt rares. J'ai alors commencé à me renseigner sur leur confection. J'ai lu plusieurs livres, j'ai fait de nombreuses recherches sur internet et j'en suis venu à la conclusion que c'était beaucoup de travail et de préparation pour obtenir un résultat intéressant.

J'ai donc laissé ce projet de côté jusqu'à ce que récemment j'ai eu le déclencheur qui m'a permis de me lancer. J'avais sous la main « The Banh Mi Handbook [1]» de Andrea Nguyen emprunté à la bibliothèque de Montréal, je venais de recevoir des radis daïkon et des carottes de notre panier bio et je me demandais ce que j'allais en faire. J'ai sauté sur l'occasion pour entamer le processus.

J'ai fait ma marinade de légumes samedi passé. J'ai fait mon pâté aux foies de volaille mercredi. J'ai fait mes pains et ma protéine aujourd'hui. Il ne manquait plus qu'à préparer une mayonnaise épicée et laver un peu de coriandre pour avoir tout ce qui était nécessaire.

Verdict ? C'était exceptionnel ! Nous nous sommes régalés. Mes efforts ont portés leurs fruits et nous avons bien hâte d'en manger à nouveau. Nous avons déjà prévu de partager ça avec nos amis.

Pour référence, voici les recettes disponibles en ligne qui ont attiré mon attention :

Toujours pour référence, voici la recette de la protéine que j'ai utilisé [2]:

Ingrédients

  • un morceau d'épaule de porc

  • oignon émincé

  • moutarde forte

  • sel

  • poivre

  • noix de muscade

  • sauce soja

  • beurre

  • huile d'olive

  • eau

Instructions

  1. Préchauffer le four à 350°F.

  2. Faire chauffer le beurre et l'huile d'olive dans une cocotte avec couvercle allant au four.

  3. Faire dorer toutes les faces du morceau d'épaule puis réserver.

  4. Utiliser la même cocotte pour faire revenir les oignons jusqu'à ce qu'ils soient translucides.

  5. Ajouter le morceau d'épaule, la moutarde forte et 2 verres d'eau.

  6. Ajouter au goût du sel, du poivre et de la noix de muscade.

  7. Couvrir et mettre au four pour au moins 4 heures.

  8. Toutes les heures, ajuster le niveau d'au si besoin est.

  9. Après trois heures, ajouter de la sauce sojà au goût.

  10. Une fois la cuisson terminée, la viande doit s'effilocher sans effort et le liquide doit être complètement évaporé.

Extrait des notes de cuisine de ma grand-mère

Beeraka

Ma grand-mère avait pour habitude de conserver des recettes même si c'est mon grand-père qui cuisinait. Elle les récupérait des magasines, de la famille et des amis. Une de ses amies venait d'Alsace et lui avait partagée la recette du beeraka [1].

Il y a deux ans, lorsque la famille a contribué à l'écriture de mon livre de cuisine, ma maman m'a transmis à son tour cette recette. Je l'avais ajoutée au livre sans la tester car elle requiert des ingrédients qu'on ne trouve que très difficilement au Canada. Je pense, en particulier, à l'angélique confite. Mais comme, depuis février, j'avais tous les ingrédients en ma possession, je n'avais plus aucune excuse. Cette recette [2] contient principalement des fruits secs, des fruits confits et des noix. Ils sont « collés » grâce à de la pâte à pain, mais il y en a tellement peu qu'elle disparait presque intégralement.

J'ai été vraiment surpris par la saveur et la texture de ce pain de fête. J'ai été vocal et ma dame m'a même demandé si je n'en faisait pas trop. Mais elle a changé d'avis quand elle a goûté. Elle a même décidé d'en amener au bureau pour avoir les critiques d'une de ses collègues originaire d'Alsace. Sa collègue lui a dit que ça lui rappelle Noël. Comme je n'avais pas de point de référence, je considère que c'est un succès et que cette recette a sa place parmi mes recettes préférées.

Pour ceux que ça intéresse, voici la recette extraite des notes de ma grand-mère :

Ingrédients

  • 150g de pruneaux (faire gonfler dans de l'eau chaude ou du thé)

  • 150g de figues sèches

  • 75g de dattes

  • 75g d'amandes

  • 75g de noisettes

  • 75g de noix

  • 75g de raisins Smyrne

  • 10g d'écorce de citron confite

  • 10g d'écorce d'orange confite

  • 10g d'angélique confite

  • 100g de sucre en poudre

  • 1 cuillère de kirsch ou de rhum

  • 1 pointe de couteau de cannelle

  • 250g de pâte à pain

Marche à suivre

  1. Couper tous les fruits en morceaux (attention à ne pas les faire trop petits).

  2. Les incorporer dans la pâte préalablement levée.

  3. Pétrir jusqu'à la disparition complète de celle-ci dans les fruits.

  4. Former un pain long.

  5. Cuire à feu doux entre 30 et 45 minutes.

Comme un pain de viande

Rôti de noix

De loin, ce plat ressemble à un pain de viande. Mais de près, on se rend bien compte que ça n'en est pas. En fait, il s'agit d'un rôti de noix.

Quand j'étais enfant, ma maman faisait ce plat végétarien régulièrement. Elle avait trouvé cette recette dans un livre qu'elle a ramené d'un de ses séjours du côté anglais de la Manche. Il s'agit de « The Cranks recipe book » de la chaîne de restaurant éponyme [1]. À l'époque de publication originale, ce livre était précurseur de la multitude de livres publiés sur la cuisine végétarienne.

Beaucoup de monde s'imagine que la cuisine végétarienne manque de goût. Ou bien qu'elle est trop compliquée. Ou bien qu'elle demande des ingrédients compliqués à se procurer. Cette recette permet de contredire l'ensemble de ces préjugés. C'est pour cela que j'ai acheté le livre mentionné plus haut, dans l'unique but d'obtenir cette recette. Il faudrait qu'après toutes ces années, j'essaye d'autres recettes.

Comme ce livre n'existe qu'en anglais, voici une traduction libre :

Ingrédients

  • un oignon de taille moyenne

  • 25 grammes de beurre ou de margarine

  • 225 grammes de noix mélangées (cacahuètes, noix de Grenoble, noix de cajou, amandes, …)

  • 100 grammes de pain complet [2]

  • 300 grammes de bouillon de légume ou d'eau

  • 2 cuillères à café de levure alimentaire

  • 1 cuillère à café d'herbes mélangées

  • sel et poivre au goût

Marche à suivre

  1. Hâcher l'oignon et le faire revenir dans le beurre jusqu'à ce qu'il soit transparent.

  2. Mixer les noix et le pain en une poudre fine.

  3. Chauffer le bouillon de légume et la levure alimentaire jusqu'à atteindre le point d'ébullition.

  4. Mélanger tous les ingrédients, le mélange restera relativement mou.

  5. Placer dans un moule à cake chemisé.

  6. Enfourner à 180°C pour 30 minutes environ, la surface doit être légèrement dorée.

À chaque fois que je fais cette recette, c'est un succès. Même mon épouse, qui est bien plus carnivore que moi, se régale. D'ailleur, c'est à sa demande que j'ai réalisé la recette aujourd'hui.

Saveur d'été

Lutenica

Il y a quelques années, j'ai découvert sur Netflix une recette d'Europe de l'Est qui avait l'air vraiment très bonne. Je ne soupçonnais pas l'existence du Lutenica avant de regarder The chef's line [1]. Après avoir essayé une recette trouvée sur un site qui a maintenant disparu, je suis conquis. Ça change vraiment de la ratatouille même si les ingrédients sont presque identiques.

Je n'ai aucune idée de la manière de déguster ça alors j'ai improvisé. Nous avons versé cette sauce épaisse sur des pâtes, râpé un peu de jaune d'œuf séché et saupoudré un peu de poivre avant de nous régaler.

Avant de perdre définitivement cette recette, voici une copie de sauvegarde :

Ingrédients

  • 3 poivrons rouges

  • 1 aubergine

  • 1 oignon émincé finement

  • 6 tomates coupées grossièrement

  • 1 cuillère à soupe de sucre complet

  • 1 cuillère à café de sel

  • huile d'olive

Marche à suivre

  1. Préchauffer le four à 200°C.

  2. Déposer les poivrons et les aubergines sur une plaque recouverte de papier cuisson. Cuire pendant 30 à 40 minutes sous le grill du four en les retournant à mi-cuisson jusqu'à ce que les poivrons soient flétris et grillés avec la peau noircie.

  3. Quand ils sont prêts, les sortir du four et enrouler un torchon autour des légumes le plus hermétiquement possible et laisser les refroidir jusqu'à ce qu'ils soient facilement manipulables avec les mains.

  4. Enlever la peau des poivrons et aubergines. Épépiner les poivrons et réserver.

  5. Dans un fait-tout, faire revenir l'oignon dans un bon filet d'huile d'olive pendant 10 minutes ou jusqu'à ce qu'il soit bien doré.

  6. Ajouter les tomates au fait-tout et mixer à l'aide d'un mixeur plongeant (ou d'un blender). Mixer jusqu'à obtenir un mélange bien lisse.

  7. Cuire à découvert sur feu moyen-doux pendant 20 à 30 minutes jusqu'à ce que la sauce soit bien épaisse.

  8. Ajouter les poivrons et les aubergines. Mixer avec le mixeur plongeant jusqu'à obtenir une sauce bien lisse. Laisser mijoter à couvert pendant 20 minutes.

  9. Ajouter le sucre, le sel et une cuillère à soupe d'huile d'olive. Laisser mijoter pendant encore 15 à 20 minutes. Plus on laisse mijoter, meilleur c'est.

Est-on condamné à faire comme nos parents ?

Épluchures de légumes pour le bouillon plutôt que pour la poubelle

Je ne pense pas et je n'espère pas. Par contre, ça demande de pouvoir se remettre en question et de se demander si ce que l'on a appris de nos parents se justifie.

Pendant mon enfance, j'ai vu mes parents faire du poulet rôti à la maison. Ils achetaient du poulet directement au fermier qui l'avait élevé. C'est lui qui faisait également l'abattage et le nettoyage de l'animal. Il vendait le poulet avec le cou, la tête, le cœur, le foie et les gésiers. Systématiquement, je voyais mon père découper le cou et le jeter. Par mimétisme, j'ai reproduit le même schéma quand j'ai commencé à faire moi-même le poulet rôti. Ce n'est que bien plus tard dans ma vie d'adulte que je me suis rendu compte que non seulement le cou se mange, mais qu'en plus c'est très bon.

Récemment, j'ai découvert que je pouvais faire du bouillon de légume avec tout ce que je jettais auparavant en cuisine. J'ai donc commencé à récupérer le bout des asperges, les queues de courgettes, les peaux d'oignons, le gras des viandes, etc. Je conserve tout ça au congélateur jusqu'au moment où j'en ai assez pour faire un bouillon. Puis je mets ça à mijoter pendant plusieurs heures avec des herbes du jardin et quelques légumes que j'ai à ma disposition.