Est-on condamné à faire comme nos parents ?
Je ne pense pas et je n'espère pas. Par contre, ça demande de pouvoir se remettre en question et de se demander si ce que l'on a appris de nos parents se justifie.
Pendant mon enfance, j'ai vu mes parents faire du poulet rôti à la maison. Ils achetaient du poulet directement au fermier qui l'avait élevé. C'est lui qui faisait également l'abattage et le nettoyage de l'animal. Il vendait le poulet avec le cou, la tête, le cœur, le foie et les gésiers. Systématiquement, je voyais mon père découper le cou et le jeter. Par mimétisme, j'ai reproduit le même schéma quand j'ai commencé à faire moi-même le poulet rôti. Ce n'est que bien plus tard dans ma vie d'adulte que je me suis rendu compte que non seulement le cou se mange, mais qu'en plus c'est très bon.
Récemment, j'ai découvert que je pouvais faire du bouillon de légume avec tout ce que je jettais auparavant en cuisine. J'ai donc commencé à récupérer le bout des asperges, les queues de courgettes, les peaux d'oignons, le gras des viandes, etc. Je conserve tout ça au congélateur jusqu'au moment où j'en ai assez pour faire un bouillon. Puis je mets ça à mijoter pendant plusieurs heures avec des herbes du jardin et quelques légumes que j'ai à ma disposition.