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Besoin de se retrouver

Le début d'année a été compliqué. Humeurs variables, pas envie d'avancer sur les projets, perte de motivation, fatigue chronique, ça n'augurait rien de bon pour la suite. Je suis chanceux d'avoir une épouse qui me supporte et prend soin de moi. Elle m'a suggéré de prendre du temps pour moi et m'a conseillé de partir en Islande pour me ressourcer. Je l'ai écoutée et je me suis organisé mon premier voyage en solo. Au programme, randonnées, repos, plongée et solitude.

Cimetière de Reykjavìk

Jour 1 : arrivée à Reykjavìk

Le départ s'est annoncé difficile. Après avoir déposé mes bagages, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon téléphone dans l'auto. Il a fallu que je trouve un moyen pour contacter ma dame avant qu'elle ne soit trop loin. Je ne suis pas du genre à le trainer partout mais pour 2 semaines, ça me semblait compliqué surtout pour pouvoir planifier mes déplacements et mes réservations. J'ai trouvé un employé de Air Canada très serviable, il m'a autorisé à utiliser son téléphone personnel. J'ai récupéré mon téléphone et j'étais enfin prêt à partir.

Après un vol sans encombre en direction de la capitale Islandaise, j'ai récupéré un véhicule. Ça a été un peu plus compliqué que prévu car l'agence m'a fourni une auto qu'on n'a jamais trouvée dans le stationnement. Au bout d'une heure, le personnel m'a fourni un véhicule plus gros que celui que j'avais réservé mais j'ai pu enfin me rendre à Reykjavìk.

Sur place, je me suis mis à la recherche d'une tasse pour ma dame car celle achetée l'année passée a été abimée. J'ai visité chaque magasin de souvenirs que je croisais lors de mes déplacements mais la recherche a été infructueuse. J'ai également visité le magasin de laine pour trouver le matériel nécessaire à la confection de mon prochain pull et mangé le fameux Plokkfiskur du restaurant Messin. C'est toujours aussi bon !

Moutons à Reykjadalur

Jour 2 : randonnée à Reykjadalur

Comme l'année passée, je suis allé faire une randonnée du coté de la rivière chaude. Mais cette fois, je me suis stationné au bon endroit. J'ai donc commencé au bon endroit.

Je savais que je rencontrerai beaucoup de monde car cet endroit est populaire, mais je ne savais pas que c'était le jour où se tenait la course Hengill Ultra Trail. En plus des touristes, il y avait les coureurs et leurs supporters. Ça faisait beaucoup de monde. Après avoir atteind l'endroit de baignade, il ne restait plus que les coureurs que je croisais occasionnellement. Un peu plus loin dans la randonnée, le monde a disparu.

C'est la partie de la randonnée que j'ai préférée. Je me suis retrouvé, seul avec mes pensées, dans un environnement où mes seuls compagnons furent les moutons qui me regardaient d'un œil peu rassuré. La terre fumait en permanence, ce qui m'a fait prendre conscience que l'on est peu de chose à l'échelle de la planète.

Au sommet de Vífilsfell

Jour 3 : plongée dans la faille de Silfra et randonnée à Vífilsfell

Je ne suis pas très à l'aise dans l'eau, encore moins quand je ne peux pas respirer normalement. En plus de cela, je suis très légèrement claustrophobe. Alors l'idée d'aller faire de la plongée en apnée dans de l'eau à 2°C n'était pas un choix évident. Mais comme je le dis souvent à ma fille, ce n'est pas parce qu'on a peur de quelque chose qu'il ne faut pas le faire.

Je me suis inscrit à la première plongée du jour proposée par dive.is et j'ai été accueilli par ma guide, Lilian Klooster. Elle m'a annoncé que l'on allait y aller immédiatement car étant le seul inscrit à cette heure matinale, il n'y avait personne d'autre à attendre. Après avoir mentionné mon appréhension, enfilé la combinaison sèche et eu une explication du déroulement de la sortie, nous nous sommes dirigés vers l'accès au site. C'était le moment idéal car il faisait très beau, j'étais le premier du jour à aller dans l'eau et j'étais en visite privée. Ça a rendu cette expérience très agréable même si je n'étais pas du tout à l'aise. Après avoir passé plus d'une heure dans l'eau, j'ai commencé à ressentir le froid malgré la combinaison isolante. Trente minutes plus tard, j'en ai eu assez et nous sommes sortis de l'eau pour aller se réchauffer en buvant un chocolat chaud.

L'activité terminée, la journée ne fait que commencer ! J'ai profité de la proximité du site de Þingvellir pour faire un bain de foule et voir une fois de plus la chute d'eau Öxarárfoss. Puis direction Vífilsfell pour une randonnée assez technique.

C'est une randonnée décrite comme facile dans le livre « Iceland Hiking [1] » mais je pense que l'auteur et moi ne partageons pas la même notion de facilité. C'est le passage entre la paroi et une écaille rocheuse qui m'a attiré dans cette randonnée. Mais je n'avais pas prévu toutes les difficultés qui jalonnent le chemin. La première étant de rester sur le chemin quand celui-ci disparait. Il y a bien quelques bornes mais elles sont difficilement visibles. Il y a aussi une section à 45° composée de roche sablonneuse dans laquelle chaque mètre gravi nous fait reculer de la moitié. Il y a aussi les sections dans lesquelles les mains sont obligatoires pour ne pas dégringoler. Mais la récompense est au rendez-vous. La vue sur la terre stérile entourant la montagne et sur Reykjavìk au loin vaut bien les moments d'incertitude et de questionnement.

J'ai fini ma journée sur une note sucrée suite à la découverte d'un glacier artisanal juste à coté du camping. Skúbb m'a régalé d'un cornet en gauffre garni d'une boule de crème glacée brownie et d'une boule de crème glacée à la réglisse. C'est une très bonne adresse, j'y suis allé quelques fois durant mon séjour.

Jour 4 : repos

Le début des vacances n'a pas été très reposant. J'avais prévu la randonnée complète du mont Esja mais mon corps en a décidé autrement. J'ai profité de cette belle journée pour prendre le temps et de lire.

Source de Glymur

Jour 5 : randonnée à la source de Glymur

C'est la troisième fois que j'essaye de faire cette randonnée. Le dicton dit : « Jamais deux sans trois », cette fois, ce fut la bonne. Non seulement, j'ai réussi à voir la chute d'eau, mais j'ai réussi à aller au sommet et même à remonter la rivière jusqu'au lac d'où part la rivière. C'est une très belle randonnée qui longe les falaises. Le chemin est raide jusqu'au plateau mais ne présente pas de vraies difficultés. Le début demande bien un peu d'équilibre car il faut franchir la rivière en sautant de roche en roche jusqu'au milieu puis en marchant sur la poutre pour le reste de la traversée.

Le chemin est très populaire sur toute la section de la chute d'eau. Une fois sur la section qui remonte au lac, il n'y a plus personne. C'était le moment idéal pour faire un rapide pique-nique sur le bord de la rivière en profitant de la solitude des lieux.

Ce qui m'a marqué, c'est de voir une dame faire la randonnée en chaussures légères et sans aucun équipement, même pas d'eau. Après cela, je me suis demandé si j'étais sur-équipé ou si le monde était sous-équipé. Je n'ai pas changé mes habitudes suite à cette rencontre car je préfère ne pas avoir besoin de quelque chose emporté que d'avoir besoin de quelque chose oublié.

Je devais arriver avant 15 heure le lendemain à Ísafjörður. Pour ne pas être pris à court de temps, j'ai décidé de partir immédiatement. J'ai donc pris la route en direction des fjords de l'ouest avant de m'arrêter au camping de Laugar.

Chute Dynjandi

Jour 6 : direction Ísafjörður

Beaucoup de route à couvrir en peu de temps, il faut que je me hâte. La route est belle, il y a beaucoup de points de vue mais je ne peux pas m'arrêter à chaque fois sinon je me rendrai jamais à destination dans les temps. J'ai quand même fait quelques arrêts.

Le premier pour voir mon premier fjord. D'ailleurs, je ne dois pas être le seul car le stationnement pouvait contenir de nombreuses autos même si il était vide lors de mon arrêt. Ce qui est impressionnant, c'est de se dire que ce sont les glaciers, maintenant disparus, qui ont arraché la roche pour laisser ce que l'on peut voir actuellement.

Le second pour voir la chute Dynjandi ainsi que toutes celles visibles entre le stationnement et la-dîte chute. Il y a beaucoup de monde mais la vue en vaut la peine. C'est une chute qui descend du plateau et qui a grignotté la roche en laissant apparaitre les strates et ainsi rappelant le passé géologique de la péninsule. Ça reste très impressionnant car la chute principale mesure prêt de 100 mètres de hauteur et presque autant de largeur.

Le troisième pour prendre une photo d'un magasin de confiance. C'est juste une boîte sur le bord de la route avec des produits à acheter. Elle contient quelques pots de confiture, quelques bouteilles de sirop et bien sur la caisse. J'aime bien l'idée de cette société qui fait confiance par défaut.

Finalement, j'arrive à destination et je peux me rendre au bureau d'accueil de la réserve de Hornstrandir où j'ai prévu de passer les 3 prochains jours. J'y fait l'acquisition de la carte détaillée de la réserve afin de compléter mon équipement. Hornstrandir est probablement l'endroit le plus sauvage que l'on puisse trouver en Islande. Le seul moyen d'accès est par bateau. Il y a deux entreprises qui fournissent ce service, j'ai opté pour Borea Adventures qui avait les disponibilités que je recherchais. Après avoir pris les derniers renseignements nécessaires au voyage du lendemain, je récupère mes affaires pour aller me reposer avant mon défi.

Bateau à Veiðileysufjörður

Jour 7 : de Veiðileysufjörður à Hornvík

C'est le premier jour de mon trek en solo. C'est mon premier trek en solo et en autonomie; je ne peux rien oublier car là où je vais, il n'y a pas de civilisation.

Après avoir fait une énième validation que j'avais bien tout ce dont j'ai besoin, je boucle mon sac et me dirige vers le port où m'attend le bateau dont j'ai oublié le nom. Je ne pensais pas être seul à faire la traversée mais je ne pensais pas que nous serions si peu nombreux. Nous étions 4 sans compter un guide.

Après environ 1 heure de mer, nous voici au point de débarquement. Comme c'est un endroit préservé, il n'y a même pas de quai. Il faut rejoindre la rive en zodiac. Une fois sur la rive, je donne rendez-vous à mon passeur 4 jours plus tard au même endroit. Le défi peu enfin commencer.

Mon sac est lourd et la journée s'annonce longue. En planifiant cette sortie, je me suis rendu compte que je vais devoir grimper du niveau de la mer jusqu'au col situé à environ 500 mètres d'altitude avant de descendre de l'autre coté pour me retrouver à nouveau au niveau de la mer. Le début est relativement facile, il suffit de suivre le chemin. Mais rapidement, ça commence à devenir de plus en plus raide, il y a plusieurs rivières à passer et surtout, la pluie et le vent se joignent à moi. Ça limite grandement la visibilité et plusieurs fois je suis sorti du chemin car il disparaissait sous les couches de neige. Finalement, juste avant l'arrivée au col, la pente est presque à la verticale et je me demande s'y j'y arriverait. Le col atteind, la plus grosse partie de la difficulté est derrière moi mais je sais que je vais devoir prendre le même chemin en sens inverse 2 jours plus tard. Cela ne m'enchante pas vraiment mais ai-je le choix ?

Maintenant, ça descent. C'est probablement le moment où il faut faire le plus attention pour ne pas se laisser entrainer par l'élan. Surtout quand le chemin est à bord de falaise. Un pas après l'autre, j'arrive au campement. Je suis fatigué, j'ai une douleur au talon d'Achille qui s'est manifestée, j'ai les pieds mouillés mais je suis fier d'avoir surmonté tous les obstacles de la journée.

Plus d'une fois, je me suis dit que je n'étais pas capable de finir ça et que je ferais mieux de m'en retourner. Mais j'ai persévéré en me demandant pourquoi je m'infligeais ça. Une bonne nuit de sommeil fera le plus grand bien et on avisera pour la suite.

Au sommet de Hornbjarg

Jour 8 : boucle de Hornbjarg

Changement radical de temps, il fait très beau et je peux enfin voir tout ce que j'ai fait la veille. C'est impressionnant ! Je suis motivé et prêt à repartir. Mon plan original était d'aller à la pointe de Hornbjarg et de redescendre de l'autre coté pour revenir au point de départ. Mon état de fatigue et la difficulté de certains passages m'ont fait reconsidérer mon itinéraire. J'ai « juste » fait l'aller-retour.

La majeure partie de la randonnée se fait sur du plat, il n'y a pas de difficulté particulière. Même s'il y a une large rivière à traverser, son lit est constitué de sable noir. L'eau y est tout de même très froide. Une fois arrivé proche de la pointe, c'est à ce moment que ça commence à monter. C'est un effort continu encore une fois à flan de falaise.

Arrivé au bout du chemin, on se sent comme au bout du monde. L'éperon rocheux est entouré par la mer et la vue sur le fjord est magnifique. La récompense est à la hauteur des efforts fournis.

Je reste un bon moment à admirer le paysage, à observer les oiseaux nichant dans la falaise en-dessous de moi et à profiter de la météo parfaite. Puis c'est le moment de repartir pour faire le chemin inverse.

Veiðileysufjörður

Jour 9 : de Hornvík à Veiðileysufjörður

Il faut refaire le chemin dans l'autre sens, j'ai rendez-vous le lendemain avec mon passeur. Le chemin est aussi dur qu'à l'aller mais avec la météo magnifique des 2 derniers jours, c'est beaucoup plus facile. La visibilité n'est pas limitée, la neige a fondu partiellement et certains passages compliqués semblent bien plus facile dans ces conditions.

En fait, c'est tellement agréable que j'arrive à prendre un moment lors du passage du col pour appeler ma dame. Ça l'a rassurée de savoir que j'allais bien. Je ne pouvais pas le faire avant car c'est le seul endroit de la réserve où il y a un semblant de réception cellulaire.

Une fois rendu au point de rendez-vous, je monte le campement et commence la longue attente du bateau qui me ramènera à la civilisation. J'ai eu 18 heures d'observation, de réflexion et de repos. Dans notre monde qui va trop vite, c'est très précieux.

Renard arctique

Jour 10 : retour à Reykjavìk

Le campement levé, il me reste encore du temps jusqu'à l'arrivée du bateau. Je profite des derniers moment sur place pour me remplir les yeux de belles images. Je ne sais pas si je reverais ça un jour alors autant ne pas en perdre une miette. C'est pendant cette période de contemplation qu'un renard arctique est venu me rendre visite. J'étais clairement sur son territoire mais il n'avait pas l'air affecté par ma presence. Il maintenait quand même une petite distance entre nous au cas où je devienne une menace pour lui.

Le bateau arrive enfin, dépose ses passagers qui vont à leur tour braver la réserve et me voilà enfin à bord. Le retour s'annonce tranquille car je suis seul à retourner à Ísafjörður. Au détour d'une vague, j'aperçois quelques baleines. Je n'étais pas venu là pour ça mais c'est une belle surprise.

Finalement, je retrouve mon auto, je programme mon GPS pour aller le plus rapidement à la piscine municipale pour y prendre une douche bien nécessaire. Une fois débarrassé de la transpiration des 4 derniers jours, je prend la route pour retourner à Reykjavìk.

Sur la route, je me suis arrêté à plusieurs endroits. J'ai pris un « fish & chips » au camion de Harðfiskverkun Finnboga situé dans le port de Ísafjörður. J'ai pris un café à Litlibær situé sur le bord d'un fjord. J'ai pris un plat d'agneau grillé au Café Riis dans le village de Hólmavík. Ce sont 3 bonnes adresses que je recommande chaudement.

Jour 11 : festival viking à Hafnarfjörður

Journée tranquille à Reykjavìk, j'ai juste pris le temps de faire un aller-retour au festival viking à Hafnarfjörður. C'est le plus grand festival de ce type, il s'y tient à chaque année. Je n'ai pas été impressionné probablement car ce n'est pas le genre d'évènement qui m'attire. J'aurais au moins essayé.

Jour 12 : fête nationale

J'avais prévu de faire un tour aux festivités de la fête nationale, mais la pluie battante m'a découragé. J'ai pris le temps de ranger mes affaires, de lire un peu et de profiter de mon dernier jour en sol Islandais. Je me suis rendu à l'hotel pour y déposer mes affaires avant d'aller rendre l'auto de location. Dernière nuit avant le retour, les vacances sont terminées.

Ces 12 jours ont vraiment été bénéfiques. Je me sens bien plus reposé mentalement et physiquement. Être isolé en pleine nature fait vraiment du bien pour se retrouver. Il faudra que je refasse ça !

La quête continue

Brownie

Je suis toujours en quête de la meilleure recette de brownie. J'en ai essayé plusieurs au fil des ans. À chaque fois, je retourne vers ma recette de brownie au bacon [1]. Depuis mon dernier message à ce sujet, j'en ai essayé quelques unes mais aucune n'a été vraiment satisfaisante. J'ai essayé une recette à la bière qui n'a pas été concluante et une recette à l'huile de coco qui était très bonne mais qui n'était pas encore ce que je recherche.

La fin de semaine passée, je suis allé dans le nord pour faire du kayak et de la randonnée entre amis. Avant de m'y rendre, j'ai parlé à un de mes amis du brownie à la bière confectionné par la microbrasserie locale. Ses yeux se sont allumés en entendant ça car il a la dent sucrée. Comme finalement personne n'y est allé, j'ai décidé de sortir une recette des archives et d'en partager le résultat avec eux.

J'ai utilisé une recette qui met les attentes très haut, à savoir « The Best Brownies You'll Ever Eat ». J'ai souvent du mal avec ce genre de titre car ils ne sont là que pour faire de l'engagement sur les plateformes "sociales". Je n'ai malheureusement pas regardé la vidéo avant de faire la recette ; je me suis basé sur une transcription disponible dans les commentaires. J'ai donc fait à peu près la recette mais elle est quand même sortie du four très correcte.

Après dégustation, le verdict est concluant. La recette est très bonne même si je pense qu'on peut encore faire mieux. Entre autres, je pense qu'il faille laisser reposer le brownie au moins 24h pour que les saveurs se stabilisent. Avant cela, le café employé laisse un goût amer dans la bouche.

Finalement, je vais conserver cette recette. Et quand je la referai, je la suivrai à la lettre pour voir si ça change quelque chose sur le résultat final.

Voici une traduction libre pour éviter de regarder la vidéo :

Ingrédients

  • 8 onces de chocolat au choix

  • ¼ tasse de cacao « Van Houten » ou similaire

  • 1 càs d'expresso en poudre

  • 1 ¼ tasse de sel doux fondu

  • 2 tasses de sucre granulé

  • ½ tasse de cassonnade brune

  • 2 càc d'extrait de vanille

  • 2 càc de sel fin

  • 6 œufs

  • 1 tasse de farine tout usage

  • ½ tasse de cacao « Van Houten » ou similaire [2]

  • fleur de sel (en option)

Instructions

  1. Préchauffer le four à 350°F.

  2. Beurrer le moule et chemiser avec du papier parchemin.

  3. Beurrer le papier parchemin.

  4. Couper le chocolat et ajouter le cacao (¼ de tasse) et l'expresso en poudre.

  5. Ajouter le beurre fondu et mélanger.

  6. Dans un autre bol, mélanger les sucres, le sel, la vanille et les œufs jusqu'à obtenir une consistance de pâte à crèpe.

  7. Ajouter le mélange de chocolat et mélanger.

  8. Tamiser la farine et le cacao (¼ de tasse) sur la pâte.

  9. Incorporer les ingrédients sec délicatement en allant le plus rapidement possible.

  10. Verser dans le moule et enfourner pendant 20 minutes.

  11. Sortir les brownies du four et frapper le moule sur une surface solide pour égaliser la pâte.

  12. Saupoudrer le dessus du brownie avec la fleur de sel.

  13. Enfourner pour 25 minutes supplémentaires.

Je suis prêt pour l'été …

Chemise Hawaïenne

… mais l'été n'est pas encore prêt ! Il a encore neigé ce matin.

En tout cas, ça ne m'a pas empêcher de mettre la touche finale à ce projet cette semaine. L'aventure a commencé il y a près de 2 ans quand j'ai décidé de me faire une chemise hawaïenne. J'ai acheté ce patron puis le tissu qui allait devenir cette chemise [1]. Ça a été l'occasion de découvrir Tonitex avec ma fille. Puis ce projet a dormi dans une boîte jusqu'au début du mois de mars.

J'ai commencé par faire une toile dans un drap pour valider si la taille choisie était la bonne. C'est une étape supplémentaire mais qui est bien pratique pour ne pas se retrouver avec un vêtement qui ne convient pas. Dans mon cas, ça a confirmé qu'il fallait que j'utilise une taille plus grande qu'à l'accoutumée.

C'est ma deuxième chemise mais celle-ci est bien moins compliquée que celle que j'ai déjà faite. Il n'y a pas de poignets, pas de pinces dans le dos, pas de couture dans le dos. Par contre, je me suis rendu compte des progrès effectués car les coutures sont impeccables, les finitions sont vraiment belles [2] et les boutonnières du bon coté.

Je suis vraiment content du résultat et j'ai hâte de faire la seconde.

Le RFID ne passera pas

Porte-carte

Il y a quelques années, ma dame m'avait offert une pochette qui pouvait contenir une carte de débit ou de crédit. Celle-ci avait la particularité de bloquer la lecture de la puce RFID de la carte stockée. Le problème est que celle-ci a rendu l'âme il y a bien longtemps et que mes cartes étaient à la merci des lectures intempestives [1].

Il y a quelques années, ma fille m'avait offert ce porte-carte bien pratique. Mais lui aussi a rendu l'âme à cause de son utilisation intensive.

Comme je trouve le modèle intéressant, je me suis dit que j'allait m'en faire un. Et pour qu'il soit vraiment à mon goût, j'allais lui ajouter la capacité de bloquer la lecture des puces RFID de toutes les cartes stockées à l'intérieur. Pour faire cela, rien de plus simple que d'acheter un tissu à cet effet sauf qu'avec la politique américaine du moment, je n'avais aucune envie d'acheter quelque chose aux États-Unis. La quête d'un fournisseur au Canada a été ardue mais après quelques temps, j'ai trouvé Rain Forest Fabrics en Colombie Britanique. Le service a été rapide et efficace.

Le modèle est extrèmement simple car le modèle de base ne comporte qu'une seule couture. Avec l'insert du tissu bloquant la lecture des puces RFID, ça ajoute une autre couture. Autant dire que ce n'est pas avec ce projet qu'on fait chauffer la machine à coudre. Par contre, ce qui m'a donné le plus de problème, c'est le bouton pression. Ce n'était pas la première fois que j'en posais un mais c'est la première fois que je le fais avec mon matériel. D'ailleurs, je n'en suis pas vraiment satisfait et je vais m'acheter autre chose.

Ce matin, ça a été l'instant de vérité pour valider l'efficacité de ce porte-carte. Le test a été concluant, le terminal utilisé n'a pas réussi à lire la puce RFID présente sur ma carte de crédit. J'ai également testé le tissu pour évaluer si le signal téléphonique était bloqué comme dans une sorte de cage de Faraday mais sans succès.

Depuis la mise en place de mes sauvegardes, mon porte-carte contient également une carte mémoire Flash. Mais j'ai un peu peur de la perdre car il n'y a rien qui la retient. Il va falloir que je modifie légèrement le modèle de ce porte-carte pour y inclure un moyen de bloquer cette carte mémoire. Je pourrais alors offrir celui que je viens de faire à un ami qui avait l'air intéressé. J'espère que ça lui fera plaisir !

Pour ne rien perdre

Il y a plusieurs années, j'avais mis en place un système de sauvegarde pour protéger mes données. Tout fonctionnait parfaitement jusqu'au jour où le logiciel que j'utilisais a été supprimé des dépôts officiels de la distribution que j'utilise. Mes sauvegardes sont devenues obsolètes du jour au lendemain. Ça faisait trop longtemps que j'attendais pour traiter cela, alors j'ai ajouté ça à la liste de 12 projets à faire en 2025.

Après plusieurs semaines à tester ma solution, à mettre en place les différentes méthodes de sauvegarde, à tester les différents supports, j'ai maintenant des sauvegardes opérationnelles. Et pour la première fois, ma stratégie de sauvegarde respecte la règle 3-2-1, à savoir avoir 3 copies des données sur 2 types de support dont 1 séparée des autres géographiquement. Je suis même allé plus loin que ce qui est préconisé pour les données extrèmement sensibles car j'en ai 7 copies [1] sur 4 types de support dont 1 séparée des autres géographiquement.

Je suis bien content d'avoir mis ça en place car ça me soulage de savoir mes données en sécurité. En bonus, ça m'a permis de faire du nettoyage sur l'ordinateur en enlevant tout ce qui était obsolète.

Cookie monster

Barres et biscuits

Hier matin, mon horaire était ouvert. J'ai donc décidé de faire non pas une mais deux recettes de biscuits qui trainaient dans ma liste depuis un petit bout de temps. La première pour faire de la place dans le congélateur, la seconde pour faire de la place dans le réfrigérateur.

Commençons par la première recette, à savoir des biscuits au bicarbonate de soude. C'est une vieille recette de famille (pas la mienne) diffusée par un utilisateur de Imgur. Apparement, elle était déjà utilisée en 1849 lors de la découverte de l'ouest américain par les européens. Ce qui m'a le plus surpris en faisant cette recette, ce sont les approximations et les quantités générées. Il faut mettre de l'énergie pour tout mélanger mais ce n'est qu'après coup que j'ai pensé à utiliser mon mixeur sur pied. En tout cas, ça en vaut la peine car les biscuits sont vraiment savoureux. À refaire !

La seconde recette est un mélange décadent de sablé au cacao, de caramel chocolaté et de noix de pécans. Ça rappelle un peu les Turtles que ma dame affectionne particulièrement. Ici, pas de difficulté particulière avant l'étape de la découpe. Le caramel colle à tout ce qu'il touche, le papier de cuisson, le couteau et aussi les doigts. Il faut impérativement le passer au réfrigérateur pour que les couches ne se séparent pas. Mais ici encore, ça en vaut la peine car le mélange des différents éléments est vraiment harmonieux. À refaire également !

2 tests, 2 réussites, c'est encourageant !

Je laisse ici une traduction personnelle de la recette des biscuits au bicarbonate de soude afin de me souvenir de ce que j'ai fait.

Ingrédients

  • 2 tasses de sucre

  • 2 œufs

  • 1 tasse de saindoux

  • 1 tasse de babeurre

  • 1 cuillère à café de vanille

  • ½ cuillère à café de muscade moulue

  • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude

  • ½ cuillère à café de levure chimique

  • ½ cuillère à café de sel

  • 4 à 6 tasses de farine [1]

Instructions

  1. Battre le sucre, les œufs et le saindoux.

  2. Ajouter le babeurre, la vanille et la muscade moulue.

  3. Tamiser le bicarbonate de soude, la levure chimique, le sel et la farine.

  4. Mélanger à la préparation jusqu'à l'obtention d'une pâte ferme.

  5. Étendre sur une épaisseur de 3 mm [2] et découper avec un emporte-pièce.

  6. Saupoudre d'un peu de sucre [3].

  7. Enfourner entre 275°F et 300°F jusqu'à ce qu'ils soient cuits [4].

Envie soudaine

Gingernuts

Hier soir, je suis allé chez des amis pour faire quelques parties du jeu « les aventuriers du rail ». C'est le jeu qu'on aime le plus à la maison. Ma fille l'aime tellement qu'elle ne veut jouer qu'à ça en ce moment.

Je suis rentré vers 20h, j'ai soupé et je suis allé m'installer à mon ordinateur. J'ai commencé par faire du tri dans ce qui devait l'être [1], regarder quelques vidéos qui m'intéressaient et chercher ce que pourrait être mon prochain projet. Vers 21h30, j'ai retrouvé cette recette de Gingernuts. Je l'avais enregistrée pour la faire en 2014. Ça faisait plusieurs fois que je la retrouvais mais je n'avais jamais sauté le pas. Jusqu'à hier soir, à une heure indue.

Je regrette un peu d'avoir attendu si longtemps, 11 ans tout de même, pour la faire. C'est vraiment très facile et très rapide à faire. Surtout que le résultat est très intéressant. Par contre, il faut aimer les épices car c'est très fort et que ça ne conviendra probablement pas à tous les palais.

Cette recette a été propulsée de l'état « perdue dans la liste de recette » à « en attente de classement ». J'espère que ça ne me prendra pas un autre 11 ans pour la passer à l'état « sauvegardée ». Rendez-vous en 2036 pour le savoir.

Un projet pour les contenir tous

Pochettes à projet

Le titre est une référence au seigneur des anneaux. Ça n'a aucun rapport mais ça m'amusait, alors je l'ai fait.

Pour revenir au sujet, j'ai plein de projets. J'ai des listes de listes de projets. J'en ai probablement pour remplir plusieurs vies mais je suis à l'aise avec ça. Mais avec tant de projets futurs et en cours, il fallait bien trouver un moyen de mettre un peu d'ordre.

Je me suis dit qu'une pochette à projet serait le projet idéal [1] pour cela. J'ai hésité longuement entre celui-ci et celui-là. Les 2 modèles sont intéressants mais le premier est d'une construction plus simple. C'est donc lui que j'ai choisi.

La vidéo explicative est très claire sur les différentes étapes. Il n'y a donc pas de difficulté à mettre les différents éléments en place. Malgré cela, j'ai mal mesuré la doublure ce qui m'a demandé une petite adaptation. Rien de majeur mais ça m'a un peu dérouté.

Au final, je suis bien content du résultat. J'en ai fait 2 en piochant dans mon stock de tissu mais je pense qu'il va falloir que j'en fasse beaucoup plus car elles sont déjà remplies et que mon stock est presque intact. En plus, j'ai utilisé du vinyl pour la première fois, ce qui m'a obligé à tester mon pied en téflon acheté plusieurs années auparavant.

Souvenirs de Utrecht

Appelbollen

Dans une autre vie, j'allais régulièrement à Utrecht aux Pays-Bas. Le but de ces visites n'avait aucun lien avec la législation sur les produits stupéfiants comme beaucoup de monde me l'a déjà demandé. J'y allais pour rendre visite à ma sœur qui y a fait ses études.

Ces escapades m'ont permises de découvrir ce pays avec un oeil un peu plus averti que celui du touriste moyen. En effet, ma sœur y vivant, elle me servait de guide pour découvrir ce qui n'est pas visible depuis une visite touristique classique. J'y ai découvert les petits restaurants qui ne paient pas de mine, les boulangeries et leurs spécialités, les bars et leur ambiance, etc.

Une de ces spécialités est les Appelbollen ou littéralement « boules de pomme ». Ce sont des pommes cuites au four dans une pâte feuilletée. La recette que j'ai utilisée propose de remplacer le cœur de la pomme par un mélange de raisins secs, de noix, de sucre, de cannelle et de rhum. Le résultat est une pomme fondante, arômatisée par la garniture, enrobée dans une pâte croustillante. Un vrai régal !

Bien sur, j'ai partagé ma réalisation avec ma sœur qui a depuis changé de pays. Mais je pense avoir réveillé en elle de bons souvenirs car elle m'a écrit en me faisant part de la spirale infernale dans laquelle elle s'est retrouvée aspirée, à savoir, la recherche de recettes d'appelbollen. Après de nombreuses lectures en différentes langues, elle m'a fait part que la garniture de la pomme peut être faite avec à peu près n'importe quoi (pâte d'amande, morceaux de stroopwafel, ...). En résumé, c'est un peu comme bien des recettes de famille. Elles se ressemblent toutes et tous pensent avoir la meilleure.

Pour revenir à la recette, c'est très facile et très rapide à faire. Surtout quand on achète la pâte feuilletée chez le boulanger. Je me demande pourquoi je n'avais pas fait ça avant. Une chance que je l'avais mise dans ma liste de 12 projets pour 2025.

Un air de corse

Pain d'épices corse

Il y a quelques années, j'ai trouvé une recette de pain d'épices corse. Je ne me souviens plus de la source mais comme elle touche à mes origines, je me suis dit qu'à défaut d'aller en Corse, je peux toujours la goûter à la maison. C'est une recette sans difficulté. Il faut prendre tous les ingrédients, mélanger et mettre au four.

Le résultat est très bon mais un peu trop sucré au goût de la maisonnée. Je ne la referai pas car elle n'arrive pas à détroner ma recette favorite.

Pour mémoire, je vais tout de même laisser la recette :[1]

Ingrédients

  • 10 cl de lait et 1 clou de girofle

  • 125 g de farine de seigle

  • 125 farine de blé

  • 90 g de sucre ou cassonade

  • 250 g de miel

  • 2 œufs moyens

  • 1 sachet de levure chimique

  • 1 cs de cannelle moulue

  • 1 cc d anis étoilé moulu

  • 1 cc de gingembre

  • 1 pincée de sel

Instructions

  1. Infuser le clou de girofle en chauffant le lait

  2. Puis mélanger avec le miel (en retirant le clou de girofle)

  3. Mélanger sucre, farines, sel, épices puis ajouter les oeufs

  4. Enfin verser le lait, le miel et faire une pâte coulante

  5. Réserver filmé 1 heure au frais

  6. Beurrer un moule à cake

  7. Le remplir et enfourner à 160°C 30 à 35 mn